Rencontre avec Mathilde Rébillard à Strasbourg !

À l’occasion de la 2e édition de notre marché de céramique artisanale à Strasbourg, on vous donne aujourd’hui rendez-vous au nouvel atelier de Mathilde Rébillard situé Cour du Brochet à la Krutenau !

- Tu as grandi dans quel coin ? Tu étais quel genre d'enfant ?

J’ai grandi à Fontenay-aux-Roses, dans la banlieue de Paris.

J’ai eu la chance d’être entourée de frères et sœurs. Nous habitions une grande et très belle maison avec un grand jardin, on jouait tout le temps. Ma grand-mère et ma mère nous faisaient faire des activités manuelles, j’adorais ça. Assez jeune j’ai découvert l’argile, la peinture sur porcelaine, les paniers en osier et le tricot ! Plus tard, j’ai pris des cours de céramique et j’en garde des objets incroyablement mignons.

À quel moment la céramique reviens dans ta vie ?

Je me souviens d’un premier contact avec la terre dans l’atelier d’un copain pendant mes études, j’avais eu un grand crush pour le tour de potier.

Après mes études d’art (Arts Déco à Strasbourg) j’étais un peu perdue je ne savais pas trop quel métier je voulais faire.

La terre m’attirais, je savais que ça pouvait être un outil afin d’animer des ateliers. J’avais déjà mon Bafa et j’aimais bien l’idée de la transmission. Mais il me manquait une formation supplémentaire pour être autonome dans la technique. Je suis alors partie faire un CAP à Aubagne.

Le déclic s’est fait à ce moment ! L’école n’avait jamais été mon truc mais cette année là j’étais super enthousiaste d’apprendre, je me sentais à ma place et faite pour ça ! Ensuite je n’ai plus jamais eu envie d’arrêter de tourner. 

Tu peux nous raconter un peu plus les Arts Décos ? Et le CAP ?

Ces deux temps d’apprentissage m’ont marqués car j’y ai rencontré des personnes incroyables, mes ami.e.s aujourd’hui ! C’était des années très joyeuses, pleines de rencontres, de fêtes, d’insouciance, et de découvertes. Je suis très nostalgique qu’en j’y repense. 

Aux Arts Déco j’ai appris et construis mon identité, mes inspirations se sont précisées. Dans la création de projet artistique, ma partie préférée sera toujours le moment de la fabrication, expérimenter avec la matière c’est vraiment mon truc. Disons qu’aux Arts Décos j’étais plus souvent dans l’atelier les mains dans le plâtre, que devant mon ordi ou à la médiathèque.

Le CAP est venu compléter tout ça avec un apport technique et pratique. Ce sont deux formations très complémentaires !

Quelles sont tes inspirations pour tes collections ?

C’est très intuitif pour moi la céramique. Je ne fais jamais de recherches ou de de dessins préparatoires.

Je suis très sensible au travail de Nathalie du Pasquier, d’Ettore Sottsass. Je me sens aussi très proche de la pratique de Valentine Schlegel. Je puise mon inspiration aussi dans les brocantes, j’adore chiner. C’est peut être pour ça qu’il y a quelques choses de vintage, qui appartient aux années 70, dans mon travail.

Mes céramiques forment un ensemble coloré, les formes sont très dessinées. La notion de jeu est importante dans mon travail et m’accompagne tous les jours à l’atelier. Je suis très attachée à l’idée de fabriquer de la vaisselle pour le quotidien.

C’est comment ton rythme d’atelier ? Qu’est ce qui te parait difficile dans le métier ?

Une semaine à l’atelier ça passe en un éclair !

J’adore toutes les facettes de mon travail et c’est vrai qu’il y en a beaucoup : un céramiste doit aussi être photographe, comptable, commercial, parfois c’est épuisant … ! Mais je ne me verrais pas faire autre chose.

J’ai fini pas trouver un bon équilibre entre ces différentes casquettes mais aussi les temps de création/production puis les cours que je donne. Je me sens fière et très enthousiaste de ce que j’ai réussi à construire. Je me découvre entrepreneuse, j’adore ! 

Les inconvénients pour moi sont principalement liés la précarité du statut d’artisan. Être indépendant c’est beaucoup de stress parfois. Et le fait que ça prenne beaucoup beaucoup de place dans ma vie. C’est assez récent que je m’autorise à partir en vacances par exemple !

Tu viens d’emménager dans un nouvel atelier ?

Oui il y a quelques mois ! Il est situé au 2 cour du Brochet, je ne lui ai pas encore trouvé de nom ! Après quelques années dans un garage puis une cave me voilà enfin à la lumière du jour, dans un très bel espace. Je passe tellement de temps à l’atelier ça me semblait très important d’y être bien. 

Avec Samuel Koehl mon amoureux, nous avons travaillé sur l’aménagement de l’atelier.

Avec des collègues menuisiers, Samuel a construit du mobilier sur-mesure : c’est vraiment très beau. La partie dédiée aux cours ainsi que la partie production, sont opérationnelles. La partie boutique elle, est encore en construction. L’idée serait d’ouvrir en septembre et d’y vendre le petit mobilier de Samuel, ainsi que mes céramiques. Nous avons deux univers qui marchent très bien ensemble. Je ferais surement une petite fête pour l’ouverture, restez connectés! :)

Des adresses coup de coeur à Strasbourg à nous partager ?

Ma boutique préférée est celle du Générateur au 8 rue sainte Madeleine. J’adore les bains municipaux de Strasbourg, le lieu est magnifique. Pour une pause Café, je conseille Le café Bretelle, ou Omnino ! Et pour une soirée entre amis, j’aime beaucoup le phare Citadelle et l’Orée 85.

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